Tous les produits cosmétiques doivent répondre à des exigences chimico-physiques, microbiologiques et toxicologiques avant d’être mis sur le marché et d’atteindre le consommateur. La sécurité du produit fini doit en effet être garantie au consommateur. Le produit doit être exempt de toute substance potentiellement toxique ou nocive en cas d’utilisation topique. Pour ce faire, divers tests peuvent être effectués dont le challenge test.
Qu’est-ce que le challenge test ?
Le challenge test est l’un des tests cosmétologiques les plus importants réalisés en laboratoire. Ainsi, grâce à un challenge test, il est possible de vérifier la contamination microbiologique que peut subir un produit cosmétique. Il s’effectue depuis le stade de la fabrication jusqu’au stade final de l’utilisation par le consommateur. Ce test est obligatoire pour tous les produits cosmétiques qui peuvent présenter un risque de contamination bactériologique.
Comment fonctionne le challenge test ?
L’objectif de ce type de test cosmétique est de vérifier l’efficacité du système de conservation utilisé dans la formulation. Le challenge test est réalisé en inoculant des micro-organismes dans le produit cosmétique pour vérifier leur survie dans le temps. Parmi les plus courantes, on retrouve :
- Escherichia coli,
- Pseudomonas aeruginosa,
- Candida albicans,
- Aspergillus brasiliensis,
- Staphylococcus aureus.
Ces agents pathogènes sont assez agressifs pour l’homme. Le produit est contrôlé pendant un temps de vérification déterminé.
Le test se compose essentiellement de 3 étapes. Tout d’abord, une évaluation préliminaire de l’échantillon est effectuée. Il est important de soumettre l’échantillon à une analyse préliminaire, afin de vérifier qu’il n’est pas déjà contaminé dès le départ. S’effectue ensuite la préparation de l’inoculum. Elle consiste en une série d’étapes au cours desquelles les souches sont transplantées dans le milieu de culture le plus approprié pour leur permettre de se développer. Ces cultures sont ensuite lavées et centrifugées jusqu’à l’obtention de la suspension souhaitée. Enfin, un contrôle de la survie des micro-organismes à différents intervalles de temps est réalisé. On distingue alors : Temps 0, 24 heures, 48 heures, puis 7, 14, 21 et 28 jours après inoculation.
La conduite expérimentale des contrôles microbiens et du test doit être effectuée ou supervisée et validée par un microbiologiste. La personne responsable doit s’assurer de l’efficacité de la conservation des produits de manière expérimentale par le biais du challenge test. La responsabilité du choix de la méthodologie incombe alors à la personne responsable et il est important de préserver la santé de l’utilisateur final du cosmétique.
Analyse des résultats
Une fois les résultats obtenus, ils sont analysés par le spécialiste. Trois cas de figure peuvent se présenter :
Conformité au critère A : le risque microbiologique est acceptable. Le produit cosmétique est considéré comme protégé contre la prolifération microbienne et il n’est pas nécessaire de prendre en considération d’autres facteurs indépendants de la formulation.
Conformité au critère B : le risque microbiologique est acceptable. L’évaluation du risque microbiologique doit également prendre en compte des facteurs de contrôle indépendants de la formulation. Ainsi, il faut évaluer les caractéristiques de l’emballage pour réduire le risque microbiologique.
Non-conformité : avec aucun des deux critères, le système de conservation n’est pas approprié pour conserver le produit cosmétique analysé.
Comme indiqué dans la norme ISO 29621:2017, certains produits sont considérés comme ayant un faible risque de contamination microbiologique.
