Si vous désirez l’appliquer, rappelez-vous que le design sprint, dans son ensemble, ressemble plutôt à l’épreuve des 100 mètres aux Jeux Olympiques qu’à un marathon. C’est une approche énergivore qui demande une forte capacité de concentration, une capacité à prendre des décisions rapidement, un sens développé de l’interaction intensive et une réelle motivation à relever un tas de défis au quotidien. Autre qu’une bonne formation en design sprint (voir celle-ci), qui vous permettra d’être prêt à gérer un atelier en la matière, certains de ces conseils peuvent vous servir.
1. Commencez votre sprint par le livre
Thesprintbook.com Le livre du design Sprint de Jake Knapp
Le concept du design sprint a été inventé par Jake Knapp qui a regroupé toutes ces idées dans son livre. Il est alors judicieux de commencer par la lecture de ce manuel avant d’attaquer votre premier atelier en la matière. Une fois fait, veillez à suivre strictement les consignes avant de commencer à vous adapter et à personnaliser à votre convenance.
Résistez à la tentation d’improviser la méthodologie du design sprint sans en avoir fait suffisamment pour comprendre ce qui fonctionne bien et sans avoir identifié ce que vous pouvez apporter comme modifications et comme améliorations. Formez-vous bien et laissez le processus faire son œuvre tout en l’abordant avec un esprit ouvert et enthousiaste. Ensuite, vous pourrez faire un bilan ou une rétrospective de ce qui a bien fonctionné et des points à améliorer.
Les entrepreneurs et les dirigeants sont confrontés chaque jour à de grandes questions : Quel est l’endroit le plus important pour concentrer vos efforts, et comment commencer ? À quoi ressemblera votre idée dans la vie réelle ? Combien de réunions et de discussions faut-il avant d’être sûr d’avoir la bonne solution ?
Il existe désormais un moyen infaillible de répondre à ces questions importantes : le Design Sprint. Le designer Jake Knapp a créé ce processus de cinq jours chez Google, où les sprints étaient utilisés pour tout, de Google Search à Google X. Il a rejoint Braden Kowitz et John Zeratsky chez Google Ventures, et ensemble, ils ont réalisé plus d’une centaine de sprints avec des entreprises dans les domaines de la téléphonie mobile, du commerce électronique, de la santé, de la finance, etc.
2. Faites appel à vos experts pour le long terme !
Dans le cadre du processus de design sprint, chacun a un rôle à jouer. En tant qu’animateur d’atelier, vous devez vous assurer que vous avez fait appel à des experts de toutes les branches de l’entreprise (production, rédaction, marketing, développement, UX/Design, commerce, etc.)
Si vous travaillez dans une grande entreprise, l’un des plus grands défis à relever se situera avant le sprint lui-même : il s’agit de réunir tout le monde dans la même pièce pendant 5 jours. Ce condensé représente peut-être l’équivalent de 2 à 3 mois de réunions, de revues de design/UX, de prototypes et de séries de tests utilisateurs. Avec le design sprint, vous vous concentrez totalement sur un seul objectif avec pour but une validation rapide de chaque étape du processus.
3. Exigez la concentration totale : pas de permissions ou presque !
Réussir un travail -qui demande habituellement des semaines de réunions en seulement 5 jours – nécessite de l’implication. Vous devez faire en sorte qu’il y ait le moins de distractions possibles, voire aller jusqu’à interdire quelques manœuvres.
Demandez aux participants s’il est possible de ne pas utiliser d’appareil (téléphone ou autres) pendant le sprint. Le but ici est d’essayer d’éviter le maximum possible ces moments où l’on vous dit : « je vais juste vérifier ça rapidement ». Cette idée de discipline contribuera à elle seule de créer un environnement plus commode à la productivité. Toutefois, il y aura des moments où quelqu’un doit absolument se rendre à une réunion ou prendre un appel, vous pouvez donc lui accorder des permissions, à condition qu’il le fasse en dehors de l’atelier.
4. Le problème est-il adapté à l’objectif ?
Le lundi, lorsque vous entamez le premier jour de votre sprint, commencez par définir votre objectif, à lister les questions du sprint et à identifier le problème central à résoudre. Assurez-vous que vous vous concentrez sur le problème le plus difficile et le plus risqué qui offrira une véritable valeur ajoutée à vos clients et à votre entreprise.
Si le problème n’est pas assez important et que l’opportunité n’est pas claire, alors peut-être qu’un design sprint n’est pas la bonne approche pour votre situation. Rappelez-vous que cette approche est utilisée pour dynamiser l’existant, donner un aperçu des solutions en cas de problèmes connus des clients et lancer de nouvelles idées.
5. Mettez de l’ambiance pour stimuler l‘enthousiasme
Durant le deuxième jour de votre sprint, il est attendu que vos équipes fassent des démonstrations rapides des idées qu’elles ont en tête. En tant qu’animateur de l’atelier, vous gagnez à faire en sorte de mettre vos équipes dans un état d’esprit exceptionnel afin qu’elles soient enthousiastes à l’idée de partager ces démonstrations.
Freepik – Enthousiasme d’équipe durant une session de design sprint
Lorsque vous êtes en présence de personnes de bonne humeur, vous aurez plus de chances de vivre des moments de type « Ah, Woah ! ». Ceci contribuera à l’amélioration de la qualité du débat autour des démonstrations et à alimenter le jus créatif lorsqu’il s’agira d’esquisser des idées.
L’état d’esprit dans lequel s’effectue un design sprint est essentiel à sa réussite.
6. Esquivez les discussions inutiles lors des analyses
Le mercredi après-midi, si vous avez suivi convenablement votre formation en design sprint, vous serez prêt à réaliser le storyboard du prototype. Le plus grand obstacle ici est de se laisser entraîner dans des conversations circulaires, de s’engager dans des impasses et d’entrer trop profondément dans les détails.
Pour éviter cette paralysie par l’analyse, faites tout simplement une ébauche rapide du storyboard pour esquisser grossièrement le parcours client et laisser des espaces vides là où il devait y avoir un débat. Affinez cette ébauche ensuite jusqu’à ce que vous sachiez clairement la forme finale que prendra votre prototype sans vous préoccuper de peaufiner les détails : vous pouvez laisser cela aux responsables (généralement UX/Design ou Développement) le jour du prototypage.
Laissez-vous guider par ces conseils et essayez de vivre pleinement cette expérience. En fin de votre atelier de design sprint, n’oubliez surtout pas de célébrer en équipe ce fabuleux parcours de 5 jours.
Lire à ce propos : Concevez vos projets en 5 jours avec le Design Sprint