Vous avez passé beaucoup de temps à réfléchir sur un projet que vous pourriez créer et vous l’avez enfin trouvé ? Dans votre esprit, vous êtes déjà à la tête de votre propre entreprise ! Le plus difficile va être d’enfin passer à l’action en créant  concrètement votre entreprise, et surtout, en en choisissant la forme juridique.

À ce stade, vous avez le choix (notamment) entre l’EURL, l’EIRL et le statut d’auto-entrepreneur. Ce dernier ayant changé récemment de nom en faveur de micro-entrepreneur. Voyons plus en détail les avantages et inconvénients de ces statuts juridiques.

L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)

Cette forme d’entreprise est principalement caractérisée par le fait qu’elle n’est composée que d’un seul et unique associé, à savoir, vous.

Comme l’indique son nom, vos responsabilités en tant qu’associé de cette entreprise sont limitées. Concrètement, vous n’êtes responsable que de vos apports. En d’autres termes, cela veut dire que si vous faisiez faillite, vous ne pourriez pas perdre davantage que ce que vous aviez investi au départ (ouf !). C’est donc un statut assez “sécurisant”. Cependant, si vous choisissez de Constituer une EURL veillez à le faire en conformité avec la lois.

L’EURL est un statut qui vous permet également de diminuer votre charge fiscale. Ce qui peut vraiment être un plus lorsque vous lancez votre première entreprise et que vous ne disposez pas de moyens de départ colossaux.

Cependant, l’EURL est un statut assez contraignant, car les procédures de création peuvent être lourdes et prendre un certain temps à mettre en place. De même, le cadre juridique strict de ce statut entrepreneurial est une arme à double tranchant. Il vous protège, mais il peut également s’avérer extrêmement compliqué à comprendre.

L’entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL)

Comme pour l’EURL, grâce à ce statut juridique vous êtes le seul et unique patron de votre entreprise. C’est vous qui tenez les rênes de votre projet et personne ne pourra vous mettre de bâtons dans les roues.

L’autre ressemblance de l’EIRL avec l’EURL, est la protection de vos biens personnels. En cas de faillites, vous ne vous retrouverez pas démuni.

À la différence de l’EURL, le principe de fonctionnement ainsi que le processus de création de ce second type d’entreprise sont simples à comprendre. Pas besoin de se casser la tête pendant des heures pour être certains de faire les choses dans les règles de l’art.

Petit plus, il est possible de cumuler l’EIRL avec le statut d’auto-entrepreneur, sous certaines conditions, bien entendu.

Et enfin, pour finir passons au troisième et dernier statut :

L’auto-entreprise ou micro-entreprise

Attention, il est à noter que ce statut n’est pas réellement une forme juridique à part entière, mais plutôt un statut fiscal.

Par contre, c’est la forme d’entreprise la moins exigeante en termes de paperasse. Ce qui, entre-nous, est le côté le plus lourd et contraignant de la gestion d’une entreprise. En effet, grâce à ce statut vous ne devrez conserver qu’un livre de recettes ainsi qu’un registre de vos achats.

De plus, vous ne serez pas soumis au régime de la TVA ni à la cotisation foncière des entreprises (CFE)*

*pour la première année en tout cas.

Cependant, ce régime tend à être de plus en plus rigide depuis 2015.

Bien sûr, il existe encore tout un tas d’autres formes juridiques. Ce n’est pas ce qui manque en France. Dans tous les cas, la création d’une entreprise est un travail nécessitant une grande réflexion de votre part afin de déterminer, votre dénomination, votre business plan ainsi que le chemin juridique que vous allez choisir pour mettre tout cela en forme.

Le plus difficile est de se lancer, une fois le pied mis à l’étrier, il n’y a plus qu’a !

Bon courage.